• Ma première visite chez le pape pour mes 55 ans. Quelle expérience!. Quelle émotion de trouver les racines de tout ce que j'ai pu déguster depuis des lustres dans de nombreux restaurants français. J'ai dîné là de façon intemporelle; au dessus des modes. Retour au berceau en quelque sorte. Pas d'éclats, pas de fulgurance dans les associations de goûts. Non, juste la perfection raisonnée dans une technique irréprochable. Paul Bocuse revenait de New York ce 2 avril 2011 où il avait reçu le titre de meilleur cuisinier du siècle par le CIA (culinary institute of America). Pas question d'espionnage ici!. La force de ce cuisinier hors norme se résumait par sa présence en salle malgré le décalage horaire et ses 85 ans. On comprend la puissance et la détermination de cet homme quand il se plante devant votre table comme un chêne au bord de la rivière. Le restaurant est un musée gai. La fresque murale extérieure qui retrace l'histoire de la gastronomie française (pléonasme?) est agrémentée d'un texte plein d'humour de Bernard Pivot. Une sorte de Grévin en 2 dimensions cette fresque. L'intérieur de l'établissement contient des centaines de photographies de gens célèbres. On se croirait presque au Vatican avec ce concentré des hauts personnages qui ont visité Monsieur Bocuse. J'avais compris alors l'origine de son surnom.


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